Entreprise de métallurgie ! .

Une grande entreprise de métallurgie au début des années 70 . {600 employés}
L’automatisation y est quasiment inexistante ! , et la robotique fait encore partie de la science fiction .
L’informatique aussi  ; De même l’emploi de la calculatrice ; Les postes de travail sont pour la plupart individuels , on prend des pièces d’un coté on les place dans la machine on lance le cycle et on récupère les pièces usinés de l’autre coté ! ,on ne parle pas d’ergonomie  , les élévateurs sont très rares  , l’opérateur doit fréquemment prendre ou poser les pièces au raz du sol  , des milliers de flexions inutiles de la colonne vertébrale effectuées jour après jour qui se paient très cher arrivés a la retraite ! ; L’usinage se faisant souvent avec de l’huile de coupe les exémas professionnelles y sont nombreuses mais souvent niées par le médecin du travail  ; Le travail est répétitif on s’apercevra , ou on dira  bien plus tard qu’il est la cause des tendinites !.          Petite vidéo intéressante ci dessous , l'absentéisme était très élevé dans les usines ! , sauf pour les intérimaires qui eux n'avaient pas le choix comme la dame qui s'exprime .

Comment était composé un atelier d'usinage .

Ici pas moins de 9 machines individuelles , pour usiner , laver , traiter, des arbres vilebrequins , des bielles , des culasses , des plaques a clapets , des  pistons .des corps .  

Ici une autre entreprise que la mienne .
La photo ci dessous ne date pas du 19 ième siècle mais de la fin du 20 ième dans une grande taillanderie .

Explication ! , une grande meule fixée au dessous du sol ! ; L'opérateur a les genoux pris dans un carcan de bois lequel lui sert a coincer contre la meule l'outil a ébarber ; On ébarbait a ce poste des faux , serpes, faucilles , faucilles a dents . Un danger existait ! , celui de  laisser happer par la meule l'outil qu'on ébarbait , lequel revenait alors avec force vers l'opérateur .

                                

Une machine a roder les cylindres ! , production 300 pièces heure , précision d'usinage demandée, deux microns  , les pièces a roder étant au stade final ne pèsent plus que 1 kg 800 .

Explication du travail effectué sur ce tour gridley , situé a droite derrière l'opérateur . L'opérateur en question prend des pièces dans un bac de métal , elles sont brut et pèsent 2,200kgs , il les placent sur une grille a l'intérieur de la fenêtre de  travail , une pièce usinée arrive , les mâchoires qui la maintienne s'ouvre automatiquement, l'opérateur retire la pièce avec la main droite , un jet d'eau se déclenche et nettoie le poste des copeaux d'usinage qui s'y trouve , avec la main droite il tend une pièce brut et l'emboîte dans le poste , avec la main gauche il actionne le serrage  , (un bouton a gauche du poste de travail ) lequel maintient  la pièce , puis vivement il frappe le bouton de droite qui lance le cycle etc  , etc , il doit régulièrement effectuer des contrôles qualité , il se sert pour cela de (fer a cheval)  gabarits pour vérifier les cotes d'usinage , ceci sans (si possible) arrêter le tour .

Il est juché sur un caillebotis , il est équipé de sabots , d'un tablier en plastique et de grands gants en caoutchouc lesquels doivent être changé tous les jours car rapidement percés.

Il fait très chaud dans l'atelier a cause des moteurs ainsi que du liquide des machines de traitement .

Machine HK destinée a l'usinage des plaques a clapets , les plaques sont usinées entre 2 meules horizontales , l'huile de coupe est a base de pétrole . L'opérateur positionne sur la meule du bas les plaques a clapets , elles ont chacune leurs  logements , il est important qu'elles soient bien positionnées car sinon on fait craquer la meule , {on l'ébrèche méchamment}.l'opérateur positionne alors la meule du dessus la fait descendre au contact de la meule  inférieure et il lance le cycle lequel met en rotation les meules superposées , puis il va vers la meule libre tout a coté et refait la même opération pendant que l'usinage se fait sur l'autre meule ! . Machine pénible car obligation de travailler courbé et donc dévastateur pour le dos .

Travail sur les tours d'usinages des arbres vilebrequins ; Deux tours semblables a celui ci dessous, l'opérateur est situé au milieu , les pièces sont toujours les mêmes c'est du travail de série .

 l'opérateur est face a un tour , une pièce est terminée , l'opérateur l'enlève avec sa main gauche et en emboîte une autre avec sa main droite , ( le même logement) , puis il appuie sur deux boutons (un pour chaque main) qui lance le cycle et fait coulisser au dessus un capot de protection contre les éclaboussures de l'arrosage, ceci fait l'opérateur pivote sur lui même et face a l'autre tour il répète la même opération , ceci toute la journée tourni coti tourni coton , ça fait un peu tourner la tête le premier jour mais on s'y fait , contrôles des pièces obligatoires grâce a des gabarits et des montages,  que l'on fait (autant qu'on on peut) sans arrêter les tours .